Collège Jean XXIII
Eustory 2015
Lettres d'Emma Titeca
Les écrits d’Emma, conservés par sa fille Rachel, sont au nombre de 6.
1.Une lettre en néerlandais de 4 pages datée du 7 juillet, réceptionnée en août.
L’année n’est pas indiquée mais est envoyée en Allemagne.
L’enveloppe porte la mention du premier pensionnat d’Emma, à savoir l’Institut Saint
Joseph à Bruges
2.Une carte du 14 août 1916, réceptionnée le 26 : en néerlandais
Adresse : « Strafanstalt Delitzoch »
« Provinz Sachsen, Duitschland »
3.Une carte du 16 septembre 1916, réceptionnée le 24 : en néerlandais
4.Une carte du 10 janvier 1917, réceptionnée le 23 : en néerlandais.
Adresse » Lager Holzminden, Barache n°14, Duitschland »
5.Une carte : Souhaits aux mariés, non datée
Adresse en care of, libellée : Près de son père
« Gistelsche Steenweg n° 54 »
« Westkerke »
6.Une lettre du 2 décembre 1918 de 7 pages, en français
Adresse madame Rotsart Titeca
Rue du fardeau n°6
Rouen, Seine Inf, France.
Toutes les missives ont été écrites à l’encre violette, encre ordinaire à cette époque et d’une écriture très régulière.
L’écriture est moins soignée et moins régulière sur les cartes comme si pressée par le manque de place pour écrire un maximum. C’est encore plus évident pour la carte "Souhaits aux mariés" où Emma déclare qu’elle écrit en cachette du contrôle des sœurs, contrôle qui est visible dans la lettre du 7 juillet : une marque rouge biffe le nom de l’école.
Tout ce qui est envoyé en Allemagne, hormis la première, comporte la date d’écriture, la date du cachet de la poste, lorsque le timbre n’a pas été ôté, la date d’acceptation militaire et au crayon la date de réception.
La carte "Souhaits aux mariés", sine dato, ne peut avoir été écrite qu’après le 26 janvier 1918, date de l’union selon le livret de mariage de Maria. Soit Emma l’envoie à son père parce qu’elle ne connait pas l’adresse de Maria à Rouen soit pour ne pas faire savoir aux Allemands où Maria se serait rendue après sa libération.
Faute de temps, nous n’aurons accès aux dossiers de Joseph et Maria que dans quelques semaines. Cela nous permettra éventuellement de connaître les dates exactes d’emprisonnement de Maria, les motifs de son arrestation et du jugement ainsi que les lieux et durée de sa détention. Selon son fils Michel, elle aurait été libérée en 1917.
Nous remercions nos contacts auprès du service des victimes de guerre.