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Les écoles de Bruxelles durant la guerre

 

 

                                                  Compte tenu de l’existence récente de notre collège créé en 1957 et par conséquent sans archives, du début du siècle nous nous sommes tournés vers un livre étonnant cité ci-dessous.

Si cette monographie se veut être un relevé d’actes de fondation et de descriptions architecturales propres à une vision de l’école, il nous a été donné d’y trouver quelques rares éléments concernant la guerre.

Ainsi, nous avons pu apprendre qu’en temps de guerre, tout espace est utilisé de la manière la plus rentable possible. Pour combattre la famine et les cartes de rationnement, de nombreux  parcs et/ou espaces verts publiques ou scolaires furent transformés en potager.

Comme d’autres biens publiques, les écoles furent réquisitionnées pour le logement des troupes et armée belligérante. Dans d’autres cas, de nombreuses classes furent transformées en hôpital de guerre comme à l'Institut Saint-Augustin de Schaerbeek dès 1914. En 1911, les locaux venaient de s’agrandir en dortoirs et classes. Il en ira de même pour l'Institut Saint-André d’Ixelles, lui aussi partiellement transformé peu avant le conflit. Fin1914, il est réquisitionné comme hôpital militaire et les 18 sœurs en sont expulsées. Les cours seront dispensés dans les maisons du quartier. En 1916, trois religieuses de l'institut Saint-André seront arrêtées et emprisonnées pour assistance non réglementaire.

 

                                                  Paradoxalement, la politique entamée avant-guerre sur la modernisation, la diversification de l’enseignement dans Bruxelles sera chaotique avec la guerre. Pour rappel, La loi Nothomb de 1842, première loi organique concernant l’enseignement primaire, stipule que chaque commune doit avoir une école publique ou adopter une école confessionnelle et il faut procéder à la gratuité pour les indigents. Il s’en suit le 26 juin 1852, un programme ou cahier des charges pour la construction des écoles tentant d’envisager une architecture optimale pour les bâtiments scolaires. En effet, sur les 2000 locaux communaux scolaires existants, près de la moitié avaient eu un usage détourné en salle de bal, bloc opératoire, morgue et autre. En

1864, des 2465 locaux communaux seulement 1613 sont des écoles avec 3414 classes. Une directive de 1906 prévoit l’usage dans les écoles de l’éclairage au gaz. L’accroissement démographique et industriel de certaines communes de Bruxelles s’intensifiant au début du siècle, on a pu constater de nombreux chantiers afin d’agrandir, modifier voir construire de nouveaux lieux d’enseignement. La guerre arrêtera des chantiers comme celui de l’Institut Technique René Piret à Etterbeek. Une décision prise en 1914 se voit reportée en 1927 comme la construction d’un Institut des Arts et Métiers qui devait regrouper toutes les instances similaires dispersées dans Bruxelles afin d’offrir un outil performant.

Deux projets ,étonnamment, prirent réalité. La commune de Schaerbeek crée et ouvre en 1917 un lycée pour filles conformément à la loi de 1914.Dans la continuité des projets de  1910, L’athénée Royal de Molenbeek entame les travaux pour un nouveau jardin d’enfants remplaçant celui que l’on vient d’abattre pour construire une nouvelle église. Le jardin sera inauguré en  1920. A Uccle, le bourgmestre Paul Errera décide d’appliquer la décision prise à la veille de la guerre, à savoir la construction d’un établissement pour filles et garçons afin qu’ils terminent le 4° degré dans la commune. Les plans sont signés avec l’architecte Henri Jacobs le 28 septembre 1916 sans la signature du collège échevinal. Celui-ci avalisera le projet construit en 1920.

 

                                                  En conclusion, il y eut peu ou prou de destructions des bâtiments scolaires à Bruxelles durant la première guerre mondiale. Si certaines écoles furent évacuées en tout ou en partie, les cours continuèrent à se donner. Les directions d’écoles comme les bourgmestres se firent un point d’honneur à ouvrir leurs établissements, à poursuivre tant bien que mal les dispositions prises par la loi du 19 mai 1914 et à aller de l’avant.

 

Sources:

 

La mémoire des pierres (Bruxelles Architecture Scolaire) une opération de la Fondation Roi                 

                                        Baudouin et de la RTBF, Bruxelles, 1987

            _ Institut Saint-André page 28

            _ Institut Saint-Augustin page 58

_http://www.isaxl.be/secondaire/site_pro/index-3.php

  Les sites des écoles mentionnées n’ont apporté aucune autre information complémentaire.

 

Le manque de temps et de moyens ne nous a pas permis de nous pencher sur l’enseignement confessionnel .

 

 

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