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                                        De la source orale.

 

                                        Enquêter, trouver des témoins indirects des événements de 1914-1918 ne fut pas une chose aisée.

Les élèves se sont très vite heurtés à des réponses négatives. Moi-même connaissant de nombreuses personnes de plus de 80 ans ai entendu la même réponse : nos parents et grands-parents ne parlaient jamais de la Grande Guerre.

Faute de temps, nous n’avons pu nous rendre dans une résidence pour personnes âgées. Là, peut-être, l’effet de groupe aurait ravivé quelques bribes de souvenirs.

 

                                        Pour préparer les entrevues éventuelles, les élèves en brainstorming ont essayé de lister les questions susceptibles d’être posées. Une réflexion fut également menée à savoir comment faire si le témoin part dans un discours sans liens logiques mais par évocations. Nous avions fait le choix de commencer par l’une ou l’autre question. Et si évocation diffuse se faisait, nous avions comme stratégie de laisser parler la personne pour revenir avec des questions soit non évoquées soit pour préciser certaines affirmations.

 

                                        Malheureusement, la découverte des lettres de ma grand-mère, la dernière quinzaine du concours, ne permit pas le déplacement des élèves.

Lors de la prise de vue, les choses se passèrent encore différemment. Mes parents ont longuement abordé le sujet afin de cerner ce qu’ils avaient comme témoignages avant que la caméra n’entre en action. Tout fut raconté de manière aléatoire et émouvante malheureusement sans aucun enregistrement. Dès qu’ils se posaient eux-mêmes une question, ils n’hésitaient pas à téléphoner auprès de membres de la famille pour faire appel à l’équipe. Une certaine effervescence se dégagea et chaque contact essayait d’obtenir un autre contact. Devant l’objectif, ce fut une récolte d’informations beaucoup plus rigide. Le manque de matériel performant nous fut également un obstacle.

 

                                        De retour en classe, nous avons débattu de la difficulté d’interroger un témoin surtout lorsque l’on aborde le domaine des souvenirs familiaux directs et indirects. Parler de 1914-1918 leur donnait en effet l’envie de raconter leurs souvenirs de 1940-1945. Nos témoins passaient sans problème des lignées généalogiques, à leur enfance pendant la guerre, aux souvenirs de leurs parents et grands-parents.

 

Voilà donc une autre piste à suivre l’an prochain.

 

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